Alison Gopnik apporte un éclairage intéressant sur la conscience chez l’enfant qui ne serait pas comme une chenille qui devient papillon, mais plutôt un papillon qui devient chenille, en chemin vers l’âge adulte. Elle explique que la conscience des enfants est beaucoup plus élargie, plus ouverte tandis que les adultes ont une vision plus étriquée qui porte seulement sur une toute petite partie du monde.
C’est un peu comme cela que je me vois : avec des œillères que j’essaye d’écarter chaque jour un peu plus pour mieux comprendre et accompagner mon enfant…et moi-même ! Voilà l’une des raisons qui m’a amené à participer à cette rencontre.
L’éducation synonyme de liberté selon la vision de J. Krishnamurti serait de « développer une vision intégrée de la vie; elle devrait aider l’élève à reconnaître et à dé-construire en lui-même toute distinction sociale, tout préjugé, et à encourager l’observation féconde de soi et la participation à la vie dans sa totalité.”
Et dans mon rôle de maman, j’ai précisément expérimenté la déconstruction…et je me dé-construis encore, avec douceur et tendresse, dans l’accueil de mes limites du moment pour me donner la ressource de rejoindre mon fils dans son monde intérieur et ainsi découvrir qui il est au-delà de ce qui le traverse. Un enfant qui est purement ce qu’il est. Et parce-qu’il me fait partager sa nature, il la fait resurgir en moi dès lors que je fais le choix d’écouter son appel. C’est ainsi que j’apprends à retrouver mon propre cœur d’enfant, celui qui permet de retrouver l’intelligence subtile et divine au-delà de l’intelligible, celui qui fait vibrer de joie et qui apporte ces milliers d’étoiles dans les yeux, celui qui reconnecte au monde du miracle où tout est réalisable et qui saisit le merveilleux dans chaque aspect du vivant, conscient de l’arc-en-ciel de la Vie qui joue à se découvrir dans ses mille et une nuances.
Mais aussi ce cœur, nouveau-né en chaque instant, qui sait déceler le beau, celui qui vous saisit et vous émeut au plus profond car ineffable et indicible. Le genre de beauté qui se vit, qui vous porte et vous ouvre.
Si je vous partage cela, c’est parce-que ce vendredi, mon cœur d’enfant était présent. Il y avait l’enthousiasme et le pétillement, l’émerveillement face à la richesse et à la ressource humaine. Et puis, il y avait aussi mon cœur de maman, celui qui reprend confiance en l’avenir et qui ose croire en des changements de paradigmes.
2 cœurs qui n’en forment plus qu’un dans une ouverture permise tout au long des échanges et des partages en cette journée.
Je suis repartie grandie et confiante mais aussi riche de vos témoignages, de vos visions, de vos questions, bref de ce qui vous habite.
Et derrière ces « vous », « vos », il y a bien évidemment Marion, Marie-Pierre et Marion mais aussi tous ceux qui ont fait le déplacement en cette belle journée du 1er mai ensoleillée dans les cœurs.
Merci à vous de permettre cela et de poser un autre regard sur le monde.
Affectueusement,